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Xavier Boully
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L'aérographe : de la couleur au noir et blanc
Le peintre coloriste à l'aérographe et son art
"Au commencement il y a les trois primaires suivit des trois complémentaires. Le coloriste, est le virtuose de la synthèse soustractive, celui qui joue à l'infini avec le cercle chromatique. Et puis or contrainte, l'artiste peintre revient à ses bases, trois primaires qu'il additionne pour faire naitre le noir..."
L'aventure du peintre coloriste et un long parcours, où, tel un musicien, l'exercice quotidien de ses gammes sur le cercle chromatique est son seul gage de réussite.
Cette représentation ordonnée des couleurs, sœur de l'arc en ciel, qui trouve son origine dans seulement trois couleurs, le cyan, le jaune et le magenta, est mère de toutes les autres. La beauté colorée du monde, que l'artiste Xavier Boully tente toujours d'égaler, est née de ce minimalisme originaire.
Dans sa recherche d'un absolu artistique, il fallut, à Xavier Boully, trouver l'instrument, qui puisse lui fournir le meilleur et le plus juste rendu, pour la création future de ses symphonies chromatiques. L'outil qui puisse lui permettre de déposer, en aplat ou en dégradé, des couches de pigments, avec finesse, subtilité, transparence ou opacité.
Au-delà du pinceau, l'aérographe lui sembla le seul capable de répondre pleinement à ce désir. Sa capacité, sous la puissante compression de l'air, à projeter, avec des variations de densités, un médium sur un support plat ou en volume, séduisit l'artiste, qui en fit l'instrument premier de son travail. C'est ainsi, que peu à peu, années après années, sa maîtrise tant technique, qu'artistique, grandit, imposant Xavier Boully comme un des virtuoses de l'aérographe dans l'hexagone.
Depuis longtemps, de grands noms des arts et du luxe, font appel à sa maîtrise des couleurs. Sans le savoir, vous avez certainement dû déjà croiser son travail, dans une exposition, un défilé de mode, une galerie, où peut être même dans la rue. Mais son nom reste anonyme, car toujours, c'est dans l'ombre qu'il travaille, étrange paradoxe pour un artiste de la lumière...
C'est de ce paradoxe qu'est née l'envie de créer une œuvre personnelle, dans un tout premier temps en marge de la couleur. Elle prit la forme de grands tableaux, où, seul le noir et ses différentes déclinaisons de gris, s'exprimèrent sur le blanc de la toile. Puis plus tard, en parallèle, la couleur et le volume dans l'espace apparurent, preuve que l'on ne peut jamais définitivement se renier. Mais derrière ce travail, c'est aussi tout un univers, souvent érotisé et fantasmé, qui se révèle aux yeux du spectateur...
La peinture à l'aérographe
"Exerce ton œil, la main viendra après."
Léonard de Vinci
Trompe-l'œil, personnalisation de casque de moto ou de carrosserie, réalisation de body painting, ce ne sont là quelques exemples de l'utilisation de l'aérographe en tant qu'outil de création artistique. Ce petit pistolet à peinture, à peine plus gros qu'un stylo, permet de peindre sur n'importe quel support solide, sans contact avec ce dernier. Cette absence de contact, associée à la pulvérisation de pigments, permet au peintre à l'aérographe d'obtenir d'incroyables résultats, sur des surfaces planes, irrégulières ou en volumes (casque, pièce de tôlerie, tissu, murs...).
Le fonctionnement de l'aérographe, résulte de l'interaction entre de l'air qui a été comprimé et d'un médium. La compression de l'air est obtenue à l'aide d'un compresseur spécial, à air filtré et régulé, qui rend possible, au travers du cône de l'aérographe, la très fine pulvérisation du médium (acrylique, encre, huile...).
Le recouvrement de la surface exposée à la vaporisation d'un pigment dépend de la distance entre le support et l'aérographe. Pour le peintre à l'aérographe, c'est la variation de cet éloignement, qui permet la réalisation d'un minuscule détail (de l'épaisseur d'un cheveu), où le recouvrement d'une importante surface pour la création d'un fond ou d'un dégradé. C'est cette même variation de distance, qui permet de créer des nuances, par une pulvérisation plus ou moins dense d'un pigment.
Le professionnel de la peinture à l'aérographe (appelé aussi peintre aérographiste), en complément de sa créativité artistique, se doit d'allier connaissances techniques et maîtrise du geste. Au delà d'un grand contrôle de la distance et de la pression de l'air, le peintre à l'aérographe doit maîtriser la technique des caches (et des pochoirs), ainsi que le travail à main levée.
La peinture à l'aérographe associée à des caches, qu'ils soient volants, fixes ou liquides (acétate, films, cartons...), permet une grande précision dans les contours et les détails. Son principe consiste à réserver des zones blanches ou déjà travaillées, à tracer des bords irréguliers, ou au contraire, des lignes droites ou courbes bien nettes.
La technique de l'aérographe à main levée est une pulvérisation directe sur le support. Elle demande une très grande maîtrise de l'aérographe et permet de créer un léger flou des contours. Elle est couramment utilisée, pour des rendus de type fluide : eau, flamme, fumée, vapeur...
